Le territoire de Quintenas de l’Antiquité à nos jours

logo_quintenasLe 24 janvier 2016 les habitants de Quintenas se sont prononcés, lors d’un référendum local, à 88 % pour le rattachement du village à l’Agglomération d’Annonay.
C’était la première fois dans l’histoire de la commune que les habitants étaient consultés directement pour décider de l’avenir de leur territoire. La décision des citoyens a été approuvée in fine par le Préfet le 10 août dernier.

La loi NOTRe a projeté dans l’actualité l’organisation territoriale autour de notre village. Nous venons de passer une étape supplémentaire dans la longue liste des structures administratives auxquelles nous avons été rattachés à travers les temps.

Quintenas a toujours appartenu au territoire languedocien, celui dont les habitants parlent la langue d’Oc et dont les limites sont globalement celles du ressort du Parlement de Toulouse.

Époque romaine

Nous sommes en Gaule Narbonnaise, près de la limite sud de la Gaule Lyonnaise. Nous dépendons du territoire de Vienna ; celui-ci  est romain depuis les années 120 av. J-C, bien avant la conquête de César et le quadrillage d’Auguste en provinces impériales.

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Époque barbare

Pendant le Ve siècle et jusqu’à la mort de Clovis, en 511, Quintenas fait partie du royaume des Burgondes. Il passe ensuite sous la domination des Francs avec Childebert.

By G CHP (« œuvre personnelle ») [CC BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
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Époque carolingienne

Au IXe siècle, Charlemagne règne sur une grande partie de l’Europe de l’Ouest. Nous sommes inclus dans le grand empire carolingien qui ne cessera de se diviser entre les héritiers génération après génération.

« Empire carolingien 768-811 » par cyberprout — Wiki common. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

Par le traité de Verdun, en 843, Quintenas se trouve dans le royaume de Lothaire Ier. Lorsque ce dernier partage son royaume entre ses fils, notre territoire passe à Charles de Provence en 855. Après sa mort, nous sommes rattachés à la part de son oncle Charles le Chauve par le traité de Meersen en 870. Enfin un dernier partage fait passer notre région à Bosson V, ancien gouverneur du Lyonnais et du Viennois, qui devient roi de Burgondie et de Provence en 879.

By Romain0 [Public domain], via Wikimedia Commons

Époque féodale

À partir du Xe siècle Quintenas fait partie du comté et du diocèse de Vienne sous la coupe du Saint Empire Romain Germanique.

Petit à petit le royaume de France assoit son influence sur la région sans que l’empereur d’Allemagne n’élève la moindre protestation.

Après le Traité de Vienne, en 1312, l’accaparement est confirmé : l’ensemble de notre territoire est administré par un Bailli royal du Vivarais et du Valentinois.

Dès 1381 notre territoire est administré par un parlement régional unique en France : les États Particuliers du Vivarais, où siègent la noblesse, avec ses barons dont celui d’Annonay, et le Tiers-État avec ses consuls-députés.

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Temps du Languedoc (XVe-XVIIIe)

Vers 1425 le Vivarais est intégré à la province royale du Languedoc, correspondant à l’ancien comté de Toulouse. Cette nouvelle entité conserve sa langue, ses coutumes et jouit d’une administration spécifique par l’organe politique important que représentent les États du Languedoc.

Nous sommes rattachés à la sénéchaussée de Nîmes. Pour ce qui concerne les finances, notre région est administrée par la généralité de Montpellier.

Nous dépendons du Parlement de Toulouse à partir de 1437.

Toutefois, nous sommes toujours du ressort du diocèse de Vienne.

Au XVIIe siècle, la fiscalité est gérée par des circonscriptions plus proches des contribuables. Celles-ci sont souvent calquées sur les diocèses religieux. Quintenas dépend à cette époque du diocèse civil de Viviers.
À la fin de l’Ancien Régime les grandes sénéchaussées du Languedoc ont été démembrées et on compte non plus 6 mais 24 sénéchaussées dans le périmètre du Languedoc. Quintenas dépend de la sénéchaussée d’Annonay.  

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Période révolutionnaire

En 1791, la Révolution donne naissance au département de l’Ardèche. L’Assemblée Constituante décide que ses contours seront ceux du diocèse de Viviers. Cette décision est vivement contestée par les représentants de la Sénéchaussée d’Annonay qui ne veulent pas être associés au Bas-Vivarais mais au Velay. Ils mettent en avant les obstacles naturels qui nous séparent du Sud (vallée de l’Eyrieux) ainsi que leur mode de vie et leurs intérêts économiques différents. Leurs arguments ne sont pas retenus et le département de l’Ardèche est créé tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Après la bataille pour l’autonomie du Haut-Vivarais vient la bataille pour le chef-lieu. Les deux sénéchaussées de l’Ancien Régime, Annonay et Villeneuve-de-Berg, font valoir leur importance démographique, juridique, administrative. Mais les Conventionnels décident qu’il faut choisir une position centrale : ce sera donc Privas qui sera élue chef-lieu malgré sa petite taille et son manque de personnel administratif et juridique qualifié.

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Période contemporaine

Après la formation des districts et des cantons en 1791, Quintenas fait partie du canton de Satillieu situé dans l’arrondissement de Tournon.

Cette structure administrative a peu changé. Notre canton s’est élargi en 2013 par le regroupement des cantons de Satillieu, Saint-Félicien et Lamastre.

 

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En 2002 Quintenas a intégré la Communauté de Communes du Val d’Ay.

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Lors de la création des régions, en 1963, Quintenas intègre la région Rhône-Alpes. Cette dernière devient Auvergne-Rhône-Alpes en 2015.

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Depuis le 10 août 2016, conformément au souhait exprimé par les habitants de Quintenas, la commune est autorisée à rejoindre Annonay-Rhône Agglomération pour intégrer une entité de 47 000 habitants répartis sur plus de 300 km2.

 

Sources :

  • Atlas historique de la province du Languedoc, réalisé par le CRISES (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier) sous la direction du CNRS
  • Et ils déplacèrent les bornes ! • Jean-Marc Gardès • 1989

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