Les moyens de transport au début du XXe siècle n’étaient évidemment pas comparables à ceux d’aujourd’hui.

À la campagne, la plupart du temps, les gens se déplaçaient à pied, en charrette, en jardinière (2 roues) ou en calèche (4 roues) tirée par un cheval. Quelques fois à dos de cheval.

Les enfants des hameaux devaient se rendre à l’école à pied, ce qu’ils effectuaient souvent avec des sabots de bois et par tous les temps.

Henri Voulouzan et ses amis en promenade avec la jardinière et une bicyclette. Au fond le village de Saint-Romain-d’Ay.

La bicyclette

La bicyclette est devenue un moyen de déplacement commun et permet déjà de participer à des courses cyclistes.

Henri Voulouzan, au centre, lors d’une course en 1913

Bicyclette de 1914

Embouteillage dans la rue de St-Romain-d’Ay : chariot, charrette, bicyclette

La motocyclette

Les premières  motocyclettes datent de la fin du XIXe siècle.

Il y avait peut-être des motocyclettes à Quintenas mais, à ce jour, nous n’en avons pas trouvé trace.

Plus de 30 000 motos de type H furent utilisées durant la Grande Guerre

Le modèle Baby de la marque Triumph en 1914

L’autobus à Quintenas

La Société Annonéenne de Transport Automobile vient concurrencer les diligences avec les premiers autobus à pneus pleins. Elle est  créée en 1908 et dessert le bassin de l’Ay.

Délibération du conseil municipal pour allouer une subvention à la Société Annonéenne de Transport Automobile

C’est le début de l’automobile

La voiture a fait son apparition à la fin du XIXe siècle.

Dans les grandes villes on pouvait apercevoir quelques automobiles se mêlant aux calèches.

Voitures et calèches se mêlent à Paris

 À Quintenas

Très peu d’automobiles devaient circuler dans les rues, seules les familles aisées pouvaient en posséder.

Pourtant la municipalité s’inquiète déjà des excès de vitesses de certains véhicules.

La voiture de M. VALETTE avec, à l’avant, Johanny RAMA

Modèle Renault AX que possédait la famille RIBES en 1914. Il a été fabriqué de 1908 à 1914.

Délibération du conseil municipal relative aux excès de vitesse

Le train

Le train était un moyen de déplacement important à cette époque-là. Les  gares les plus proches de Quintenas étaient Annonay et Midon sur la commune de Vernosc-lès-Annonay.

La ligne fut ouverte en 1869 ; sa fermeture date de 1953.

Le train venait de Saint-Rambert-d’Albon, il passait à la petite gare de Midon à Vernosc-lès-Annonay et continuait jusqu’à Firminy en passant par Annonay et Saint-Marcel-lès-Annonay.

Gare de Midon à Vernosc-lès-Annonay

Gare d’Annonay

Gare de Saint-Marcel-lès-Annonay

Départ du train des mobilisés le 3 août 1914 à Annonay

Projet d’une ligne desservant Quintenas

Le projet d’une ligne de chemin de fer sur route reliant Annonay à Lamastre avait été étudié. Le parcours de ce tramway a été modifié à plusieurs reprises entre 1893 et 1899. Il n’a finalement pas pu voir le jour.

Plan du projet

Le conseil municipal est unanimement favorable

Les essais du train Renard en 1907

Une jeune société avait mis au point un train  de la route composé d’un locomoteur, de deux wagons de voyageurs et d’un wagon de marchandises.

Le dimanche 30 juin 1907, le train fit le trajet de la première ligne projetée vers Satillieu et La Louvesc avec retour par Saint-Félicien et Quintenas.

Le public était au rendez-vous à son passage en ville ou en campagne mais la souscription lancée pour son exploitation n’eut pas le succès escompté. Le point faible de ce moyen de transport était sa vitesse (15 km/h). Le train mit 1h 20 d’Annonay à Satillieu et plus de 2 h de Satillieu à La Louvesc.

L’autocar, plus rapide et plus maniable, se révéla un moyen de transport plus adapté aux routes ardéchoises.

Prémices de l’aviation

L’avion était essentiellement utilisé dans le domaine de l’aéronautique militaire. C’est à partir de 1919 qu’un début d’organisation de l’aviation civile prend forme en France.

Pourtant berceau de l’aviation, la France ne disposait, au début de la Grande Guerre, que de quelques dizaines d’aéronefs militaires. Au moment de l’armistice en 1918, l’aviation militaire française était devenue l’une des plus puissantes du monde, rassemblant 10 000 appareils répartis en 288 escadrilles, 3 000 appareils en écoles et 3 000 en réserve.

L’industrie aéronautique française avait été capable de produire, en quatre ans, 50 000 avions et 90 000 moteurs équipant aussi de nombreux pays alliés, dont la Grande-Bretagne, la Russie et même les États-Unis. Elle employait 190 000 personnes.

Ces chiffres traduisent le spectaculaire et foudroyant développement d’une aviation qui était encore dans les limbes en 1914.

Les aviateurs Vidart et Vergneault à l’occasion des fêtes du 15 août 1913 à Annonay. Le terrain d’atterrissage est la ferme de Pêche-Morel à Roiffieux.

L’Airco DH2, chasseur britannique de la guerre 14-18

Les transports dans la Guerre

En 1914, les armées étaient hippomobiles. Les militaires ne se faisaient qu’une vague idée de l’importance future des véhicules motorisés. « Tout ça pour l’armée c’est du sport… » disait le Général Foch.

Avant guerre, les vélocipèdes et les automobiles ont commencé à être employés, mais les projets de véhicules blindés tout-terrain ont été rejetés en bloc, en France comme ailleurs, au début du XXe siècle. Ils ne se sont développés que pendant la guerre.

Pour nos soldats, la bicyclette sera aussi un moyen de se déplacer. Certaines compagnies en seront équipées.

Histoire des taxis de la Marne

Les renseignements de l’état-major français sont formels : les allemands de Von Kluck, ceux-là même qui sont passés par la  Belgique neutre et ont déboulé à travers le nord de la  France, ont viré de bord. Ils ne vont pas contourner les armées françaises par l’ouest, en débordant  Paris. Ils  veulent  maintenant  foncer  vers  les Français regroupés à l’est de la capitale, autour de Meaux, après leur
grande retraite.

Pour contrer cette  offensive,  il  faut  faire  monter  des  milliers d’hommes sur le front. Et d’urgence ! Heureusement, Paris possède un dense réseau de voies ferrées. La concentration des troupes va s’opérer surtout en train. Mais pas seulement. Il faut faire feu de tous bois et Gallieni a mobilisé les transports parisiens, ainsi que les taxis, ces Renault noirs et rouges surnommés les « deux pattes ». Le 7 septembre 1914, plusieurs centaines d’entre eux, réquisitionnés, stationnent devant  l’École militaire.  D’autres sont  arrêtés  par des  agents, leurs  passagers  priés  de  descendre. Ils vont effectuer la course la plus célèbre de leur histoire.

Taxi de la Marne

Taxi de la Marne

Relève de troupes par des autobus urbains réquisitionnés au début de la guerre

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